2012-01-07

Souterrains

Des salles souterraines, les départs de galeries sont nombreux: 

Les galeries maçonnées, plein-cintre, reliant les différents édifices civils, religieux ou militaires, ainsi que les souterrains dits " de fuite ", débouchant à quelques centaines de mètres hors des enceintes, orifices dissimulés permettant de communiquer avec l’extérieur en cas de siège.

Les galeries de carrières creusées pour une prise de matériaux pratique, blocs d’extraction facile, sable à mortier... Ces galeries sont tortueuses se recoupant et se chevauchant, suivant les filons.

Ces souterrains médiévaux appartenant presque tous à des particuliers ne sont pas visitables. 

Une autre catégorie de galeries est différente. Elles se répartissent parfois sur deux ou trois niveaux et forment des îlots très distincts qui ne communiquent jamais. Ces galeries creusées dans un calcaire proche du tuf, correspondent à la zone d’affleurement du calcaire lacustre, autour du marais de la Ville-Basse.

Leur forme est ovoïde, leurs dimensions sont de 1,30m à 1,45m de largeur pour 1,90m de hauteur moyenne. Ce sont de longues galeries avec alvéoles latérales de tracé orthogonal. 

Leur datation reste un mystère, mais on pense qu’ils sont " antémoyenageux ". Ils ont été, en quelque sorte, captés par les salles souterraines qui leur sont manifestement postérieures et qui leur servent, aujourd’hui d’accès. Certains détails nous permettent de penser que les constructeurs des salles ont ignoré la présence sous-jacente des galeries souterraines, ce qui laisse présumer une grande antériorité de ceux-ci. Les accès d’origine de ne sont pas toujours définis, peut-être des puits ou des plans inclinés… 

La destination d’origine de ces souterrains est aussi peu expliquée que leur datation. On peut voir dans ces galeries : des carrières de terre à foulon dont on faisait alors grand usage pour le dégraissage de la laine de moutons, cependant on peut objecter que le tracé n’aurait pas nécessité une telle rigueur et que le polissage des parois n’aurait pas été nécessaire ; des souterrains-réserves, le nombre important d’alvéoles comportant presque toutes des logements pour recevoir des barres de fermeture, pouvait constituer des magasins desservis par des allées. Ces magasins-réserves auraient été utilisés pendant les grandes foires de Champagne. Cependant, l’humidité ambiante n’aurait pas permis un stockage prolongé pour bon nombre de marchandises. Plus tard ces souterrains ont été convertis en lieux de rencontre clandestins en raisons des nombreuses persécutions idéologiques du Moyen-âge à nos jours. Les membres de ces sociétés devenues secrètes ont laissé, imprimé dans le calcaire des graffiti, messages déchiffrables des seuls initiés. 

Source : http://fete-moisson-provins.org/souterrains.aspx

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