2012-01-08

Critères de l'inscription sur la liste de l'UNESCO

Les béguines, ces femmes qui consacraient leur vie à Dieu sans pour autant se retirer du monde, fondèrent au XIIIe siècle des béguinages, ensembles clos répondant à leurs besoins spirituels et matériels. Les béguinages flamands forment des ensembles architecturaux composés de maisons, d’églises, de dépendances et d’espaces verts organisés suivant une conception spatiale d’origine urbaine ou rurale et construits dans les styles spécifiques à la région culturelle flamande. Ils constituent un témoignage exceptionnel de la tradition des béguines qui s’est développée dans le nord-ouest de l’Europe au Moyen Âge.

Critère ii: les béguinages flamands présentent les caractéristiques physiques saillantes de la planification urbaine et rurale ainsi qu'une combinaison de l'architecture religieuse et traditionnelle de styles spécifiques à la région culturelle flamande.

Critère iii: ils apportent un témoignage exceptionnel sur la tradition culturelle de femmes religieuses indépendantes en Europe du nord-ouest au moyen âge.


Critère iv: ils constituent un exemple exceptionnel d'ensemble architectural associé à un mouvement religieux caractéristique du moyen âge qui associe des valeurs séculières et monastiques.

source : http://glifr.com/fr/heritage/beguinages-flamands/77

Béguinages flamands

La Béguinages, c'est une ville à part dans l'autre ville, un enclos mystique qui demeure comme un coin de prière inviolé. Seules quelques béguines peuvent encore logiquement circuler à pas frôlants dans cette atmosphère éteinte, car elles ont moins l'air de marcher que de glisser, et ce sont encore des cygnes blancs des longs canaux.

Dans les anciens Pays-Bas, les béguinages forment un patrimoine exceptionnel. Ils témoignent d'une longue aventure humaine et spirituelle : commencée au Moyen Age, elle a perduré jusqu'à nos jours. Les béguinages, une histoire de femmes entre elles !

"L'origine des béguinages ? Ce sont les croisades, qui laissent seules de nombreuses femmes, et le concile de Latran de 1213, qui fixe un numerus clausus pour les couvents...", explique Ludo Collin, le chancelier de l'évêque de Gand. Un homme de Dieu, qui suit attentivement la reconversion des béguinages rendus à une vocation laïque. 

"Ainsi, le béguinage naît d'un besoin de protection, de solidarité et de mysticisme. Le mouvement connaît un succès foudroyant. Il essaine aux Pays-Bas, mais aussi en France et en Allemagne."

Les béguinages n'auraient pas connu un tel retentissement dans le XIIIe siècle médiéval sans l'intervention de deux femmes : Jeanne et Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandre. Elles favorisent l'éclosion des béguinages à Bruges, Gand, Courtrai, Ypres, Lessines, Lille, Mons, Douai et Valenciennes... 

En 1271, c'est le duc Jean I qui remet les statues du grand béguinage de Bruxelles.

Au début, les béguines bénéficient de la protection de l'Eglise, mais bientôt ce mouvement suscite une certaine suspicion. A l'Aube du XIIIe siècle, cathare et albigeois sont persécutés. Les cathares préconisent notamment l'égalité des hommes et des femmes. Alors, quand des béghards (hommes) et béguines (femmes) hétérodoxes choisissent une vie d'errance, sans domicile ni règle, le pape Clément V fait poursuivre et châtier ces "hérétiques " par l'Inquisition. La chronique rapporte que Marguerite Porete, béguine, est brûlés à Paris en 1310. Mais le feu du bûcher ne menace pas trop longtemps les béguines des Pays-Bas, qui sont sous la protection du comte de Flandre. Les femmes vivant dans les béguinages clos sont innocentées. Tandis que partout en Europe le mouvement s'étiole, en Flandre il s'épanouit.


Relâchement des moeurs

Au XVe siècle, les béguinages connaissent paix et prospérité sous le règne brillant des Bourguignons. Mais au siècle suivant, les troubles religieux se déchaînent aux Pays-Bas . Les affrontements entre catholiques et "gueux" (protestants) mettent le pays à feu et à sang. 


" Durant cette période de "furie" iconoclaste, les béguinages sont détruits reprend Ludo Collin, le chancelier gantois. Dans l'actuelle Hollande protestante, ils disparaissent." En ces temps troublés, les moeurs semblent se relâcher dans ces communautés. La chanson "petite béguine voulez-vous danser ?" évoque t-elle la réputation de légèreté de certaines femmes, plus tentées par la vie mondaine que par la prière ?


La vie religieuse reprend vigueur au XVIIe siècle avec le contre réforme qui donne aux béguinages un nouvel élan, poursuit Ludo Collin. Il existe alors une centaine de béguinages en Flandre. Protégés par l'archiduchesse Marie-Thérèse d'Autriche. La plupart des béguinages, aujoud'hui classés datent des XVIIe et XVIIIe siècles. A la Révolution française les biens des béguines sont mis sous séquestre et repris par les Hospices civils. Certains béguinages sont amors destinés à l'accueil des famille pauvres. Pourtant le mouvement est encore bien vivant et recrute dans las campagnes de la très catholique Flandre. Au XXe siècle, les vocation faiblissent, les dernières béguines de Belgiques ont aujourd'hui plus de 80 ans. 


Depuis les années soixantes, les béguinages - généralement rendus à la vie civile - ont été rénovés. Ils sont aujourd'hui des joyaux des villes qui su les conserver. Classés par l'Unesco au titre du Patrimoine culturel mondial, ils témoignent de la formidable vitalité de ce mouvement religieux de femmes soucieuses de défendre leur indépendance vis-à-vis d'une Eglise si longtemps masculine.




Béguines : des femmes entre elles


Des béguines de Gand, au début du siècle. 
        En haut, elles portent leur tenue de sortie ; en bas, elles ont revêtu le costume quotidien.


Au sein du béguinage, les femmes de toutes conditions - veuves ou demoiselles -ont trouvé protection sans pour autant renoncer à leur liberté et, éventuellement, à leur fortune. Les béguines échappent aux contraintes de la communauté conventionnelle et à l'austérité de la clôture. Elles faisaient voeux d'obéissance et de chasteté ; mais non de pauvreté. Ces voeux étaient temporaires, elles pouvaient les dénouer et étaient, en théorie, libre de quitter le béguinage. Cependant, leurs fautes pouvaient être sanctionnées ; les plus graves étaient " d'introduire un homme pendant la nuit " et le pêché d'impureté...

Le béguinage comportait une ferme, une infirmerie et la "table du Saint-Esprit" qui accueillait les béguines nécessiteuses. En revanche, celles qui jouissaient d'une fortune personnelle possédaient leur propre maison. Celles qui n'avaient pas de patrimoine étaient hébergées dans des couvents". Ces "femmes entre elles" travaillaient : elles se spécialisaient dans la dentelle, parfois dans des travaux plus rudes comme filer et tisser la laine et le lin.

Les guildes médiévales en prirent parfois ombrage, accusant les béguinages de concurrence déloyale !

La vie spirituelle était le socle du béguinage. Chaque béguinage honorait d'ailleurs sa sainte béguine, généralement autour de miracles. Les béguines ont toujours su protéger leur autonomie vis-à-vis de l'Eglise. Aussi ces communautés, basées sur l'autogestion et la solidarité, sont-elles perçues par les historiens comme une première tentative d'émancipation des femmes au sein de l'Eglise !



Béguines en habit beige...
Le terme de béguine a donné lieu à plusieurs interprétations. Les uns attribuent la création de l'ordre à saint Bègue, qui vécut au VIIe siècle ? Hypothèse peu plausible, selon les historiens, même si les béguines considèrent cette dernière comme leur patronne. D'autres estiment que Lambert le Bègue est le véritable fondateur. En 1173, ce prêtre pieux créa un premier béguinage à liège. enfin, l'étymologie la plus fiable serait que les béguines portaient un habit de couleur beige.


Texte original : http://membres.multimania.fr/montdhiver/beguinag.htm

Hôtel Dieu - salle basse


En 1160, le grand hôtel-Dieu fondé par Thibaud le Grand est transféré dans le palais des comtesses douairières de Champagne. Ce centre d'accueil, pratiquant la charité chrétienne à l'égard des plus démunis, est destiné aux pèlerins. Thibaud II autorise les marchands à y être hébergés lors des foires. Les bâtiments, qui servent d'hôpital militaire pendant la Première Guerre mondiale, puis d'hôpital jusqu'en 1973, subissent d'importantes transformations au cours des siècles. De la construction d'origine, seuls subsistent le portail d'accès en tiers-point flanqué de six colonnettes, le vestibule voûté d'arêtes et séparé en deux nefs par une file de courtes colonnes et la grande salle, coupée en deux dans le sens de la hauteur par un plafond.

texte original : http://91.121.124.202/hotel-dieu-salle-basse-provins

2012-01-07

Le port du foulard dans les entreprises privées

Le port du foulard dans les entreprises privées

La question qui se pose de façon toujours plus pressante en cette période de diversification croissante du paysage religieux au sein des sociétés occidentales : peut-on interdire à une employée d'une entreprise de se vêtir de son voile ? Il convient de rappeler que les droits fondamentaux, auxquels la liberté religieuse appartient, sont avant tout dirigés contre l'Etat, autrement dit contre les autorités publiques. Le monde du droit privé, c'est-à-dire des relations entre individus, est gouverné par la volonté contractuelle des individus. Ainsi, présenté de façon schématique, une administration publique ne saurait discriminer une personne en raison de sa religion lors d'une procédure d'engagement, tandis qu'une entreprise privée n'est a priori pas tenue au respect du principe de non discrimination fondée sur ce motif.
Une fois cette distinction en tête entre le fonctionnement des relations de droit public et celles de droit privé, revenons à la question du port du foulard islamique au sein d'une entreprise privée. A teneur de cette approche théorique, un employeur du secteur privé serait légitimé à opérer une discrimination fondée sur la religion lorsqu'il est amené à engager une nouvelle collaboratrice. Il convient par conséquent de s'évertuer à faire que les droits fondamentaux trouvent également application dans les relations entre particuliers, autrement dit à leur conférer un effet horizontal (particulier - particulier) afin que les membres de communautés minoritaires puissent s'insérer dans le monde professionnel tout en conservant leurs convictions religieuses et pouvant les manifester si l'environnement dans lequel elles évoluent ne s'y oppose pas. En tout état de cause, le port du voile, en tant que manifestation d'un sentiment religieux peut faire l'objet de restriction. Ainsi un employeur pourrait exiger une tenue compatible avec la fonction de l'employée. Autrement dit, une employée entrant régulièrement au contact de la clientèle pourrait être soumise à des exigences différentes que celles obligeant une employée travaillant dans un bureau, à l'abri de regards extérieurs. Ce serait un bon moyen pour ancrer de façon plus solide le respect de la dignité humaine au sein des relations interindividuelles.
Rappelons encore que l'Etat ne doit pas tout accepter, en raison notamment de l'obligation de neutralité religieuse lui incombant. Pour cette raison, des personnes représentant l'Etat, telles que des enseignantes de l'école publique, ne doivent pas révéler de manière ostentatoire leurs convictions religieuses. Le cas est naturellement différent s'il s'agit d'une employée de l'administration qui n'entre que sporadiquement au contact des administrés et qui de surcroît ne véhicule pas la qualité de représentante de l'Etat aux yeux de ses interlocuteurs.

Article sur : 
http://tristanzimmermann.blog.tdg.ch/archive/2011/12/17/le-port-du-foulard-dans-les-entreprises-privees.html

Nouveau paysage religieux en Europe

Le nouveau paysage religieux en Europe à l'orée du troisième millénaire
On assiste aujourd'hui, au plan mondial, à une multiplication de nouveaux courants et groupes spirituels qui représente un véritable défi à l'évangélisation. 
L'auteur voulait faire un point sur le tableau de ce nouveau paysage religieux aujourd'hui en Europe, pour en dégager quelques appels pour l'évangélisation et la pastorale. 
En première partie, il commence par un descriptif de la pointe émergée, et donc la plus visible, de cet iceberg important que constitue la nouvelle religiosité, à savoir le surgissement de nouveaux mouvements religieux et sectes. En deuxième partie, l'analyse s'élargit vers le retour actuel de la recherche spirituelle et de la mystique - spécialement par la voie gnostique, mais hors christianisme. Dans la dernière partie, on verra le constat à l'ensemble des spiritualités et religions hors frontières, pour proposer quelques orientations pour l'évangélisation.

I. La nouvelle religiosité en Europe - Sectes et nouveaux mouvements religieux

1. Évolution générale
Le paysage sectaire est sensiblement identique dans l'ensemble de l'Europe. Le foisonnement des groupes (de trois cent cinquante à quatre cents) se poursuit en tous milieux, alimenté, à la fois, par une inculture religieuse croissante et par l'aimantation des mystiques orientales, des recherches de spiritualités dans la mouvance du Nouvel Âge et des nouvelles thérapies ou psychotechniques élevées au rang de religions-substitut. On voit ainsi surgir une multitude de groupuscules pseudoreligieux autour d'un leader (gourou, professeur, berger, maître, etc.). Mais dans ces surgissements, les frontières sont floues entre les groupes sains et les déviants dangereux. Ne dénombre-t-on pas annuellement, en France, par exemple, plus de mille déclarations au Journal Officiel de nouveaux groupes spiritualistes ?
Les groupes fondés sur la Bible, de confession chrétienne ou non, sont stationnaires ou en baisse. Pour la première fois, le taux de croissance des Témoins de Jéhovah est devenu négatif en Europe, avec un proclamateur pour trois cents à cinq cents habitants : Portugal et Italie : 0% ; Allemagne, Autriche, Pologne, Angleterre et Espagne : -1% ; France : -3% (en 1988 : +7%). Les Mormons sont environ vingt-cinq mille en France.
Les groupes qualifiés couramment de « nouvelles sectes » (AUCM de S. M. Moon, Association internationale pour la conscience de Krishna, etc.) sont stationnaires (moins de cinq cents adhérents ou sympathisants en France), voire en nette régression comme les Enfants de Dieu (« La Famille »). La Scientologie qui continue un démarchage très actif, fait exception.
L'ensemble des mouvements qui, hier, ont défrayé la chronique par leur pratique de la manipulation mentale, de la dislocation des familles, de la mainmise sur les biens des adeptes et du recrutement dans la rue en milieux de marginaux, se sont faits aussi plus discrets, sous les coups des actions convergentes des associations de familles, du fisc et de la justice. Ils recrutent, aujourd'hui plus volontiers, dans les cadres supérieurs, les professions libérales, en proposant un cocktail de nouvelles spiritualités (souvent empruntées à l'Orient) et de psychotechniques pour devenir l'homme efficace et le gagneur à qui tout réussit. Ils ont pris le profil bas et recrutent sous couvert d'associations culturelles, éducatives, antidrogue.
La multiplication, en particulier, des psychotechniques et mouvements de développement du potentiel humain, à côté des méthodes de méditation et d'exploration de la conscience, traduit un besoin d'intériorité, de bonnes relations, d'un « être à l'aise dans son corps, son esprit, sa sexualité ». Il en est de même de certaines médecines « douces », « alternatives », auprès desquelles on recherche à la fois santé et salut.
Ces groupes servent parfois de « religions-substitut » à de nombreux « chercheurs », mal à l'aise dans une société marquée par le rationalisme et le primat de la technique. Psychotechniques et nouvelles thérapies représentent ainsi aujourd'hui un gisement financier d'importance. Il intéresse alors des gens qui les instrumentalisent en sectes source de bénéfices juteux (voir la Scientologie, l'Institut International de Recherche sur l'Énergie de l'Homme et de l'Univers : l'IHUERI).
À noter aussi le succès des poussées nouvelles autour de l'Orient (centres de Zen et Yoga, monastères bouddhistes spécialement tibétains, techniques de méditation comme la Méditation transcendantale). Mais nous ne sommes pas ici dans le domaine précis des sectes. Ce succès signifie d'abord que le christianisme n'est plus le seul pôle autour duquel s'oriente la recherche spirituelle.
L'ensemble de ces chercheurs spirituels hors Église sont souvent de bon niveau social et intellectuel, sauf en ce qui concerne les migrants, dont l'appartenance à une secte renforce d'ailleurs la marginalisation sociale.
2. Les groupes liés à l'ésotérisme et l'occultisme
Ce maquis en fort développement défie la classification :
Les groupes : Théosophie, Fraternité blanche universelle, Graal, Nouvelle Acropole, Arcane, Rose-Croix, Ordres pseudotempliers.
Les pratiques : acquisition des « pouvoirs », rites d'initiation, astrologie, spiritisme, etc.
Les croyances : la tradition primordiale comme lieu de révélation, la conscience comme voie de salut, la réincarnation, l'avènement prochain d'une religion cosmique (dont ils représentent les prodromes).
La multiplication de ces propositions semble répondre, entre autres : 
- à un besoin religieux né de la peur de l'avenir et de l'inquiétude sur l'au-delà (22 % des Européens croient à la réincarnation, beaucoup s'intéressent à la « Vie après la vie », aux « Expériences proches de la mort » et à la communication avec l'autre rive) 
- à un besoin de sécurité affective et spirituelle qui se satisfait de l'acquisition d'un savoir initiatique transmis du passé et procurant un salut individuel fondé sur la connaissance
- à un goût pour l'irrationnel, l'insolite, le mystère (de la parapsychologie, devenue religion de remplacement, aux groupes religieux autour des extra-terrestres)
- à la recherche d'une sagesse plus que d'une religion. Beaucoup désirent être des « spirituels » (« en recherche ») plus que des « religieux » (membres d'une religion constituée). Plutôt que de « retour du religieux », il faudrait parler d'avènement de « nouvelles spiritualités ».
Ces surgissements révèlent aussi un analphabétisme religieux grandissant, joint à une boulimie primaire de chaleur humaine et de spirituel à tout prix. De nombreux chrétiens pratiquent la double appartenance. Cela constitue un appel aux Églises pour une formation qui accepte de partir des besoins et questions des gens tels qu'ils les expriment, et pour une redécouverte de sa grande Tradition et de sa pratique mystique.
3. Cinq grands ensembles religieux qui posent réellement question
Ils posent question à l'Église catholique, parce qu'ils l'interrogent directement sur des points essentiels de sa pratique :
Les Témoins de Jéhovah, quant à leur prédication, leur vie communautaire, leur présence aux jeunes foyers, le temps consacré à l'étude de la Bible.
Les Évangéliques, quant à leur kérygme, leur style de vie et de prière.
Les Mouvements orientaux, quant à la connaissance et à la pratique de la mystique chrétienne et quant à l'existence de maîtres spirituels repérables.
La microculture ésotérique répandue par les médias, en ce qu'elle crée chez plusieurs les conditions de l'adhésion ultérieure à des mouvements constitués et, chez des chrétiens même pratiquants, déstructure la foi de ses éléments vitaux.
Le développement de nouvelles spiritualités hors Église, qui appelle à un fin discernement.
Né à la jonction d'une double crise des sociétés et des Églises, le phénomène sectaire représente un « défi pastoral » (Document de Rome, 1986).
Texte intégral : http://www.esprit-et-vie.com/breve.php3?id_breve=57

Baptême de Clovis à Reims

Le 25 décembre 498 (496 selon certains historiens), Clovis est baptisé à Reims par l'évêque Remi, avec 3000 guerriers francs, dans la religion catholique. Grâce à ce baptême collectif, les Francs prennent l'avantage sur les autres barbares dans la conquête de la Gaule romaine.


La montée des Francs

Clovis, ou Khlodowig (dont on fera en latin Ludovicus puis... Louis), a été élu roi 17 ans plus tôt, à Tournai (Belgique actuelle). Il a succédé à l'âge de 15 ans à son père Childéric à la tête des Francs saliens, une tribu germanique établie dans l'empire romain, sur les bords du Rhin inférieur et dans l'actuelle Belgique.

À peine élu, Clovis entreprend la conquête de la Gaule. Il rencontre sur sa route Syagrius, un général qui s'intitule «roi des Romains» et maintient l'illusion d'une permanence de l'empire romain entre la Meuse et la Loire. Le roi des Francs bat Syagrius et le fait égorger puis installe sa résidence à Soissons.
Clovis le païen entre alors dans un milieu très romanisé et de religion catholique. Sous l'influence de Remi, évêque de Reims, il comprend l'intérêt de se rallier les Gallo-Romains en adoptant leur religion. Sa femme Clotilde, fille du roi des Burgondes et pieuse catholique, le pousse à se convertir.
En 496, à Tolbiac (en allemand,Zülpich), près de Cologne, les Francs repoussent une attaque des Alamans, une tribu germanique à laquelle nous avons emprunté le nom de l'Allemagne.
Selon la légende, c'est au cours de cette bataille difficile que le roi des Francs aurait imploré le secours du Dieu de Clotilde et pris la résolution de se convertir. Il passe à l'acte deux ans plus tard, le jour de Noël.
Grâce à sa conversion au catholicisme, Clovis peut s'enorgueillir du titre très symbolique de «Consul des Romains», conféré par l'empereur de Constantinople. Ce dernier dirige en théorie tout l'empire romain depuis que, quelques années plus tôt, en 476, le dernier empereur d'Occident a été déposé par un Ostrogoth.
Et la Gaule devient franque
Clovis achève la conquête de la Gaule.

Le sud de l'hexagone est, comme une grande partie de l'Espagne, sous la domination des Wisigoths. Leur capitale est Toulouse. Comme les autres barbares, à l'exception des Francs, les Wisigoths pratiquent l'arianisme. Il s'agit d'une hérésie chrétienne très mal vue des Gallo-Romains, massivement catholiques.
Alaric, le roi des Wisigoths, a du mal à asseoir son autorité sur ses sujets. Clovis le défait et le tue à Vouillé, près de Poitiers, en 506. Les Wisigoths n'ont d'autre alternative que de se replier en Espagne, au-delà des Pyrénées.
Clovis domine désormais toute la partie occidentale de l'ancien empire romain, entre l'embouchure du Rhin, aux mains des tribus frisonnes, et les Pyrénées, où sévissent les Basques. Il déplace sa résidence à Paris. L'ancienne Lutèce, qui a pris le nom des premiers habitants de la région, lesParisii, accède pour la première fois au statut de capitale.
Les descendants de Clovis vont régner pendant trois siècles, sous l'appellation de Mérovingiens (d'après Mérovée, un ancêtre légendaire) avant de laisser la place à Charlemagne et aux Carolingiens.
Le baptême de Clovis va faciliter la fusion entre les Gallo-Romains et leurs vainqueurs, les Francs. Mais il serait erroné d'y voir la naissance de la France. Celle-ci émergera 500 ans plus tard, comme l'Allemagne, sur les ruines du «Regnum francorum», le royaume des Francs de Clovis et de Charlemagne.

Source : http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=4981225

Grande Mosquée de Reims

Projet de la Grande Mosquée de Reims

La réalité de la communauté musulmane au niveau national et local connaît depuis quelques années une mutation profonde quant à son statut social et culturel. L’intégration harmonieuse, l’adhésion aux valeurs de la république et l’exercice d’une citoyenneté positive et responsable restent plus que jamais des éléments forts qui témoignent de cette évolution positive qui doit être prise en considération.

Le nombre de musulmans habitant l’agglomération rémoise dépasse aujourd’hui 35 000, ce qui représente environ 12 % de la population locale. La communauté musulmane connaît depuis longtemps un manque au niveau des lieux de culte dignes et adéquats qui répondent à ses besoins et à ses aspirations.

La construction d’une mosquée à Reims est désormais non seulement une nécessité mais une priorité urgente pour les musulmans rémois. Elle donnera une réelle visibilité à l’Islam qui fait partie aujourd’hui officiellement du paysage religieux. Un Islam que nous voulons qu’il soit de France, fidèle à ses sources et respectueux du cadre républicain. Cette future mosquée favorisera la richesse culturelle et l’adaptation par rapport à la culture nationale, ce qui permettra aux nouvelles générations une ouverture et un équilibre nécessaires à l’exercice d’une citoyenneté responsable.

Une nouvelle mosquée à Reims renforcera l’image de notre cité, celle de la diversité, de la coexistence et du bien vivre ensemble.

Description générale

La grande mosquée de Reims a été conçue pour répondre aux besoins de la population musulmane d’aujourd’hui et ceux de demain.

- Le terrain sur lequel sera bâti la nouvelle mosquée est d’une surface de 4599 m2
- La surface habitable est de 3754 m2
- Le terrain réservé au parking est d’une surface de 4500 m2

Partant d’une grande idée, inspirée de notre héritage spirituel et culturel et unanimement partagée par les membres de l’équipe de pilotage, qui stipule que la mosquée doit être un lieu de vie, ouvert à tous au-delà de toute croyance religieuse ou philosophique ; deux orientations majeures ont guidé notre réflexion sur la conception de la future mosquée : la POLYVALENCE et l’OUVERTURE.

L’espace CULTUEL et SOCIOCULTUREL seront reliés au niveau du rez-de-chaussée par un hall central qui servira d’exposition de l’art et de la culture musulmane, et par une coursive au 1ère étage permettant aux usagers de se déplacer aisément entre les deux parties.

Deux coupoles surplomberont le bâtiment.

L’une pleine percée de quelques petites ouvertures animera la salle de prière.
L’autre de verre à ossature métallique illuminera le hall central. La coupole est un élément architectural de base dans les mosquées, elle aura la forme d’une demi-sphère peinte en ton pierre.

A travers ces 3 espaces, La Mosquée qui est par excellence miroir de l’Islam, deviendra en outre d’un espace de recueillement, de méditation et de ressourcement spirituel, un lieu de rencontre, d’échange et de convivialité.

Espace culturel

Réservé aux activités cultuelles (espaces de prières, séminaires religieux…). L’espace cultuel est traité dans une architecture typée arabo-musulmane. Il comporte un minaret qui s’élève à 12 m au dessus du sol ainsi qu’un jeu de coupoles en son sommet.


Espace socioculturel

Destiné aux différentes activités éducatives, sociales, culturelles et de loisirs : salle polyvalente, bibliothèque et salle de lecture, espace d’exposition, espace détente, salles d’activités de loisirs, salle d’accueil et Bureaux. L’ensemble (Espace Culte et Socioculturel) permettra d’accueillir un maximum de 2500 personnes.


Espace vert

Il donnera une beauté au paysage en outre de celle de l’architecture.


Pourquoi le projet de la GMR est prioritaire ?


Parce qu'il n’y a pas de grande mosquée à Reims, et que les salles de prières existantes sont devenues trop petites pour accueillir tous les fidèles dans des conditions dignes et décentes.


Parce que l’Islam fait partie officiellement du paysage religieux français ; la construction d’une mosquée à Reims digne de ce nom doit donc contribuer à l’enrichissement de la diversité du patrimoine culturel et spirituel de notre agglomération.


Parce que nous avons besoin d’un « vrai » lieu de culte, miroir de l’Islam ; un espace où notre jeune génération pourrait apprendre à connaître sa culture originelle sans renier pour autant son attachement à sa culture nationale.


Parce que nous avons besoin d’un lieu de rencontre, d’échange, de dialogue, d’écoute, un lieu aussi de ressourcement spirituel d’où jailliront les valeurs universelles telles que : l’amour, le partage, la solidarité, la fraternité, l’humanisme, si nécessaires à notre société d’aujourd’hui.


Parce que ce lieu de culte rémois sera ouvert à tous, au-delà de toute croyance religieuse ou non, dans un esprit de partage, de tolérance et de respect comme le veut la tradition musulmane.


Source : http://www.grandemosqueedereims.fr/philosophie.php?item=1